INTERVIEW DE DUPE

La prestation de Bernard Arnault sur RTL ? « moyenne », mais fera-t-il comme usuellement pression sur ses collaborateurs pour qu'ils fassent pression sur les journalistes pour rendre sa prestation au niveau d'un Président d'une grande Maison de Luxe Internationale ? 

Articles ré-écrits, titres adoucis, crises de colère et coups de fil après parution, c'est la réalité non virtuelle des journalistes proches du pouvoir de l'argent. En témoigne les nombreuses grèves et motions de défiance des journalistes qui, pendant ces quinze dernières années, ont allègrement retravaillé les articles sur les sociétés d’Arnault.

L'article du "Monde" ne fait pas exception, car des Emprunts
d'Etat obtenus par le groupe pour sa Fondation sans compter les allègements fiscaux du groupe ont été censurés, car le prix du ticket de 14 euros pour un musée actuellement vide me reste en travers de la gorge ; un prix comme ces sacs en plastique prohibitifs !

Dans la presse, les propriétaires sont des princes. Aujourd’hui, il n’y a plus de séparation entre les finances et les rédactions. La vraie puissance de Bernard Arnault dans la presse, c’est qu’il est un grand annonceur publicitaire qui peut à loisir sur un article fermer le robinet des recettes publicitaires.

En 2013, le groupe a acheté pour 286 millions d’euros bruts d’espaces publicitaires dans les média ; en hausse de 20% par rapport à 2012. Les deux tiers de ce budget vont à la presse écrite, et, plus particulièrement, les magazines. La publicité étant la principale source de financement de la presse écrite, tous les titres sont sujets à pression. L’échange « pages de publicité » contre « articles flatteurs », un "Must" dirait Cartier.

Bernard Arnault dit sur RTL qu'"il est sensible au moindre détail". Tout a de l’importance pour lui. Si la photo du sac Vuitton est plus petite que celle du sac Gucci, alors, cela se passe mal : coups de fil à la rédaction, ou au service publicité.

N’oublions pas que Bernard Arnault est un haut fonctionnaire et que d'avoir des attitudes de "Petit Marquis de la République" est une deuxième nature. Qui peut lui en vouloir ? Il a été formé comme Thévenoux et consort. C'est pour cela qu'il a une kyrielle de courtisans pour lui masquer la réalité des problèmes de son groupe. Et de son propre aveux, il passe plus de temps dans ses magasins que dans son bureau pour aller à la chasse aux informations. C'est la solitude des grands fauves. Plus personne ne lui dit rien de peur de se faire virer !!

Anonymode