INFORMER !!! (TROP DANGEREUX)

Entreprises, associations patronales ou instances politiques ne comptent pas le temps et l’argent consacrés à la communication. Ceux qui n’affichaient même pas leur insigne devant l’entrée de leur établissement, il y a encore dix ans, comme les banques privées ont explosé leur budget de communication.

A l’ère de la «comm’», une nouvelle «littérature commerciale» grignote du terrain jadis occupé par de l’information. Des plateformes internet comme Hublot TV, Audacity (Audemars Piguet), ou encore Nowness (LVMH) veulent désormais faire du client un «ami de la marque», façon Facebook, et surtout, rentabiliser leurs investissements en communication.

Or, il ne s’agit pas d’information, mais de marketing. C'est une tentative d’influencer son public à des fins commerciales, de mieux en mieux déguisées en information.  Piloter à ce point, le message se fait aux dépens de la crédibilité. Pour être légitimé, il faut être relayé par des acteurs indépendants, que le public croit.

Même la presse économique est de plus en plus pénétrée par la «comm’»; elle peine à offrir une réelle information. Tout cela participe à une dégradation de la qualité de l’information. L’abus du langage «comm’» aboutit à la perte d’intérêt du public, et donc à la perte d’impact, d’où la montée des influenceurs. Mais, ceux-ci sont-ils pilotés par les marques ?

Chacun veut «vendre», et plus personne ne veut informer (trop dangereux). Or informer, pose le débat, et ces derniers sont les influenceurs.

La dérive actuelle, qui transforme l’information en marketing, est consternante alors que, plus que jamais, le besoin de légitimité des acteurs économiques, politiques, et commerciaux est fort. Pour être influent, il ne faut pas «faire de la comm’», il faut retrouver le souffle magique de ce monde qui n’appartient qu’à l’humain.

Anonymode

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