SAMARITAINE A LA SAUCE LVMH

La vie n'est pas un long fleuve tranquille pour Monsieur Arnault. La Cour Administrative d'Appel de Paris a de nouveau arrêté ce lundi 5 janvier le chantier de rénovation de la Samaritaine et confirmé l'annulation du permis de construire.

Le Conseil d'État est saisi par le groupe de luxe LVMH, et il lui demande d'annuler un arrêt de la Cour Administrative d'Appel de Paris qui a confirmé en janvier la suspension décidée mi-mai 2014 par le Tribunal Administratif d'un permis de construire pour la rénovation du magasin de La Samaritaine.

L'arrêt de la plus haute juridiction administrative a été mis en délibéré. Il devrait être rendu sous quinze jours. Selon la décision, le chantier, suspendu depuis des mois, pourra reprendre ou le projet sera définitivement enterré dans sa forme actuelle.

A l'origine de la procédure figurent plusieurs associations, dont la Société pour la protection des paysages et de l'esthétique de France, qui contestent la conformité de ce projet avec le plan local d'urbanisme de la ville de Paris.

Il a également contesté l'homogénéité du quartier expliquant que l'architecture haussmannienne défendue par les opposants ne se retrouve que dans une partie du tissu urbain avoisinant qui compte aussi des édifices de style "Art nouveau" et "Art déco" ainsi que des bâtiments plus récents à vocation commerciale.

Ce point de vue a été également défendu par l'avocat de la Ville de Paris, Dominique Foussard, favorable au projet, qui a rappelé que la façade sur Seine Art déco de La Samaritaine, aujourd'hui inscrite à l'inventaire des monuments historiques, avait aussi été critiquée lors de sa construction comme la Tour Eiffel, le Musée Beaubourg, et la Pyramide du Louvres.

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