MÉTIER HYPER ARTISTE

Connaissez-vous l’hyperphotographie ? Une vision fantasmagorique et allégorique de nos villes par Jean-François Rauzier. Mon premier est un homme effacé, mon deuxième un visionnaire des villes du futur, et mon tout forme la plus surprenante des oeuvres que j’ai rencontrée depuis ces 20 dernières années. Bienvenu dans le monde chimérique de Jean-François Rauzier. Cartier Bresson disait photographier, c’est mettre sur la même ligne de mire la tête, l’oeil et le coeur.

C’est une véritable transformation de Paris que Jean-François reconstitue, une modernisation de la capitale Française, comme en son temps menée par Napoléon III et le baron Haussmann. Comme un projet architectural, la vision de l’artiste redistribue l’urbanisme du monde, des rues, des boulevards et des espaces verts. Il redessine nos villes de demain.
L’artiste est comme je les aime ; sobre. Il est à l’écoute des autres, mais surtout, à l’écoute du souffle magique de ce monde qui l’entoure. Son travail, comme une petite main de la Haute Couture, va photographier et charcuter les immeubles comme un puzzle géant. La précision du trait et la patience font de lui un maître de l’art de la photographie surréaliste. Il reconstitue pas à pas sa vision de notre environnement.

Il transforme la ville pour mieux la redessiner. Il fait de Paris, une ville intemporelle ; celle de l’amour, une mégalopole plus proche de la “Métropolis” de Fritz Lang avec une vision humaniste et glamour de la ville qu’il aime éperdument.

Ce qui est multiplié dans l’œuvre, ce n’est pas les immeubles réels, mais la représentation du point de vue du spectateur. Sa définition envisage l’immeuble haussmannien autrement, qu’il soit à Paris, à Londres ou à Sao Paulo, peu importe.

Il s’agit d’une perception distincte de la réalité photographique et du réel comme un pont entre nos rêves et notre vie. L’association de la photo se trouve suggérée, bien plus que définie, là où le détail est précis comme une mosaïque d’images contemporaines, apparaît le language de Jean-François. Il se sert de la photographie pour relayer son idée. Chaque millimètre interroge et chaque centimètre suggère.

Précurseur de l’assemblage numérique, c’est en 2002 que son travail artistique prend une tournure radicale : il invente le concept de l’Hyperphoto et y trouve l’aboutissement de sa démarche. Ce concept lui permet l’impossible : conjuguer l’infiniment grand et l’infiniment petit dans une même image, hors du temps. Une exposition à la Gaitée Lyrique, «Balade de Paris» de Jean-François Rauzier donne lieu à une réalisation inédite qui invite le public à expérimenter et à investir un Paris augmenté : mapping vidéo, projection à 360°et réalité virtuelle. A ne pas manquer.

Petit moment de bonheur et de magie en échange d’idées. C’était une rencontre comme il n’en arrive plus maintenant et qui reste hors du temps. Merci, Monsieur, pour ce moment.

Anonymode.

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