GUO PEI CASH

Rococo ! Vous n’avez pas pu passer à côté de cette couture faite de foison­ne­ments, de motifs prétentieux, qui puise ses racines dans une Chine millénaire comme pour nous rappeler que les Chinois étaient autrefois une puissance monarchique.

Sous Mao, la mode se décli­nait par des cols droits représentant la globalisation d'un seul pays, mais surtout, d'un peuple de paysans sans vêtement de style. "On regarde une civilisation à son habillement" disait le philosophe Platon. Le regard sur le peuple détermine le pays alors que les déguisements des nanties représentent la minorité des castes qui se disent supérieur. 

Guo Pei est un point d’épure d'une vision exu­bé­rante et pompeuse. Cette couture est bombée comme le bréchet de certains oiseaux et comme le paon, la créatrice fait la roue.

Comme taillé dans une armoire normande bien lourde, un bouquet de fleurs non pictu­ral détonne dans cet ensemble Chino culturellement abscons. Une silhouette rococo pour la chinoise la plus méconnue d'Europe.

Fils dorés sans chic, vociférateur de style, et gueuloir à bourgeoise du royaume 'bling bling ' elle pense que sa couture est tirée de la culture de la mode Française. C'est comme si l'on m'avait présenté un verre de vin de messe, servi dans le soulier d'une femme de mauvaise vie pour mieux me faire avaler ce breuvage sans saveur.


La messe est dite et il est peu probable que les Chinois représentent un jour une tendance aussi forte que la mode Japonaise des années 80. En tout cas, espérons qu'ils ne seront pas un milliard quatre cent millions de créateurs sans regard sur la culture des autres.

Il est vrai que la vision du nouveau directeur de la Chambre Syndicale, le col ouvert et sans cravate aura du mal à donner des leçons de maintien aux autres.

Anonymode.

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