LUDOVIC WINTERSTAN TUNIS



Mais, où est-ce que Ludovic Winterstan nous a emmenés ce vendredi ? Amazones, lèvres rouges sang, comme pour nous donner le baisé de la mort. C’était une bouche qui connaissait les mystérieux recoins de la nymphe, qui savait où agir pour déclencher le plaisir, l'intense secousse et la volupté du beau.

Le noir et blanc est en prépondérance, le créateur bouscule tout sur son passage, l’espace-temps est au rythme des pas de ses amazones, avec une musique d'inspiration "Klaus Nomi". Il nous livre une prestation probablement la meilleure à mon goût de la Fashion Week de Tunis.

Un style qui s’impose au fur et à mesure que ses muses défilent sur le podium. Comme une partition chromatique, les masques, les strass et les broderies nous emportent dans les étoiles d'une Tunisie où nous pouvons voir la voie lactée comme on ne peut plus admirer dorénavant à Paris. En tout cas, si on ne voit plus les étoiles dans le ciel Parisien, ici on peut voir le talent s'imposer comme une évidence.


Feuilles de laurier sur la tête, les vestales marchent comme l'image de ce monde qui se construit, un monde de femmes, agissant comme pour nous dire, vous avez échoué alors nous prenons la main.

Quelle fougue, quel entrain ! Le deuxième passage m'a terrassé par la beauté du spectacle. Alors que la musique entamait un galop furieux, le créateur planta sa lame empoisonnée de beau dans mon corps déjà très fébrile. Ouvert à lui une larme de plaisir coula sur ma joue. Alors, j'ai pensé : "fallait-il venir d'aussi loin de Paris pour enfin revoir autre chose que le vêtement proposé par Pascal Morand" !

Anonymode

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