LES NOUVEAUX DARONS

Le père est-il devenu une mère comme les autres? Ruptures conjugales et paternité solitaire sont venues chambouler l'ensemble de nos critères.  Autrefois, le père était distant, il était perçu comme le pourvoyeur de revenus et ne s’occupait pas de ses enfants.  Le «nouveau père» est un «père moderne», qui torche des culs, raconte des histoires, concocte des purées de carottes, avocats, céleris... Aujourd’hui, ce qui est important pour les hommes, mais aussi pour les femmes, c’est qu’ils construisent une paternité basée sur la proximité avec leurs enfants, qu’ils soient plus présents, impliqués et participent au quotidien. Cette nouvelle paternité s’accompagne  du partage des tâches éducatives.

La paternité change mais n’a pas vocation à se confondre avec la maternité. En pratique, il est idéal de partager réglementairement les tâches éducatives mais c'est loin d'être le cas. Aux mères revient majoritairement le soin de s’occuper du bain, de la préparation des repas ou encore des devoirs scolaires, là où les hommes vont plus volontiers s’occuper d’accompagner les enfants dans leurs activités extra-scolaires et leurs loisirs.

Beaucoup de pères se plaignent que leur travail les empêche de passer du temps avec leurs enfants, mais ils sont moins enclins que les mères à aménager leurs horaires pour se rendre disponibles. D'autres, les filous hypocrites portent leurs enfants en écharpe pour donner une image positive de leur conception de leur paternité, mais ne font guère que ça, 

Les couples, où on se rapproche d’un partage égalitaire des tâches éducatives, sont majoritairement issus de milieux plus favorisés, plus diplômés : les cadres ont des horaires lourds, mais plus de souplesse pour organiser leur agenda. Les pères, les plus impliqués, peuvent légitimement éprouver un manque de reconnaissance. Il y a là une réflexion sociétale à mener.

Il faut garder à l’esprit qu’en l’espace de deux générations, la paternité a été bouleversée. Je suis un père, et voilà, laissez-moi l’être en silence et payez plutôt un bouquet à celle que j’aime, elle a bien plus de mérite que moi car outre son travail, elle 'GERE' comme dirait ma fille.

Anonymode