ECOLE DE MODE UN BLOW JOB

En 2012, le groupe de luxe LVMH a annoncé : le sponsoring de l’amphithéâtre de la célèbre école de mode et de design de Londres, la Saint Martin College of Art and Design, la création d’une bourse LVMH pour les plus défavorisés et l’offre de stages dans le groupe LVMH dans le monde.

Cette école est devenue une institution puisqu’elle a formé au cours de ses trois dernières décennies certains des plus grands talents de la mode :  Alexander Mc Queen, Riccardo Tisci, John Galliano et Stella Mac Cartney….

Bien qu’LVMH possède de longues et fortes relations avec les Ecoles de la Chambre Syndicale de la Haute Couture Française. L’alliance que le groupe LVMH a créé avec la Saint Martin College à Londres et à New York, dépasse largement son partenariat avec l’organisme Français.

Mais qu'est-ce qui rend les écoles britanniques plus performantes et attrayantes ? Tout d'abord, c’est leur pragmatisme, par opposition aux Français à qui on apprend à être des fonctionnaires du luxe et de la création. Les Britanniques concentrent leur enseignement sur le numérique ainsi que sur le «retail» des réseaux de distribution. Ce que certains appellent, encore en France, des problèmes informatiques sont considérés et étudiés à Londres comme la cinquième composante du Mixe Marketing, (la révolution numérique).

Les écoles Françaises nous disent, que le but n’est pas de faire uniquement des directeurs artistiques, mais de faire des élèves avec un potentiel créatif plutôt que technique. Alors, comment peut-on donner du talent à un futur créateur qui n’en n’a aucun ? 

Le talent ne s’apprend pas, il est intrinsèque à l’individu, indépendamment de la fonction qu’il exerce. Exception culturelle Française : un chirurgien peut réussir ses études alors qu’il n’est pas manuel. Il peut être toute sa carrière un boucher. Aussi, avant de commencer des études de 7 ans, nous ferions-nous pas mieux de s’assurer que le futur chirurgien est un manuel !

A cela, Maxime Simoens, qui a étudié à la Chambre Syndicale de la Haute Couture, fait remarquer qu’il est difficile pour les journalistes Français ou les professionnels de la mode de repérer un vrai talent, car la Chambre Syndicale n'organise aucun défilé pour faire connaître les jeunes talents.

A contrario, la Saint-Martin Collège organise pendant les présentations de la London Fashion week, des défilés avec les élèves afin de les faire connaître et de les mettre en avant. C’est ainsi que fut remarqué Alexander Mac Queen par la papesse de la mode à Londres, Isabella Blow Job good !. 

Petit à petit, à cause de mauvais choix de stratégie, nous perdons peu à peu notre hégémonie sur la mode dans le monde. Nous avons besoin d’être plus concret, plus ancré dans la réalité économique, comme par exemple, apprendre à travailler sur une collection avec des obligations pécuniaires, mais également traquer les talents avant même qu'ils ne commencent leur école.

Anonymode

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