SÉGRÉGATIONNISTE DES DÉFILÉS DE MODE

La ségrégation des défilés de mode est-il aujourd’hui une réalité ou une fiction ? Pas franchement en avance, cette nouvelle tendance ne semble pas du tout agiter la Grande Muette du 100 Faubourg St-Honoré. Mais, quelques événements annoncent les prémices d'une évolution. En effet, déjà plusieurs marques décident à présent de diffuser leurs défilés en direct sur les réseaux sociaux, permettant aux béotiens de participer à ces grandes messes élitistes.

Certains, à l’image de cette journaliste de Honk Kong, qui m'avoue que l’accréditation ne donne aucun droit et que l'année où elle n'a pas été accréditée elle avait reçu plus d'invitations que quand elle avait payé la-dite Dîme. Pas King complètement 'Kong' la Chambre Syndicale rétorque t-elle avec beaucoup d'humour.

En France, il a fallu trente ans de débat pour aboutir à la fin de la première classe dans le métro (supprimée définitivement en 1991). Faudra-t-il autant de temps pour en finir avec l'univers "ségrégationniste" des défilés de mode ?

La Chambre Syndicale, qui a changé de nom ajoutant la confusion à la confusion, n’a pas encore compris que faire du nombrilisme ne sert qu’aux pays qui cherchent à prendre la place de Paris. De "modeaparis", en passant par, "Paris Fashion week" et maintenant "fhcm.paris", on nous balade de concepts vides de profondeur, et on débobine le néant avec beaucoup de pétulance.


Mais, surtout quel manque d’originalité et de capacité à produire du neuf ! Didier Grumbach, lui, avait trouvé la solution : ne rien faire. Par ce biais, il n'a jamais vraiment fait l'objet de critique. Car un peu d'imagination pourrait être dangereux pour certaines carrières. J’ai connu une époque où la mode se faisait à Paris avec plusieurs milliers de journalistes qui venaient dans la Capitale. Mais, aujourd’hui, la mode est à Milan, New-York, Londres et Paris reste à la ramasse, bien accrochée à ses traditions.

A cela s'ajoute, les problèmes de circulation récurrents qui viennent appuyer l’argumentaire qu'il faut revoir le modèle. De plus, Madame Hidalgo qui 'aime la mode', (mais qu'aucun couturier ne veut habiller), nous fait vivre un enfer à courir de défilé en défilé dans les embouteillages permanents de la capitale. Alors que c'est la France qui a inventé ce concept des présentations avec l'organisation d'un calendrier, nous devenons, comme d'habitude 'Has Been'. Nous prenons le risque que maintenant les autres réinventent la Fashion Week pour nous, et s'en attribuent le mérite. Eh oui, Messieurs, les autres aussi peuvent refaire l’histoire !

Anonymode

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