AUX DUPÉS DE MULHOUSE

J’avais entendu parler, il y a quelques mois, d’une exposition en préparation sur le couturier Franck Sorbier qui devait se dérouler au musée de l’impression de Mulhouse, et donc lors d’une de mes flâneries allemandes, je décidais de faire un crochet pour voir les deux cent pièces annoncées, qui provenaient de chanteuses et personnalités célèbres ainsi que de grands musées français.

Je ne savais pas que la maison Barisol « leader mondial du plafond tendu » et qui participe au financement du musée aurait des velléités de faire une grande rétrospective de Franck Sorbier, mais comme le directeur général s’appelle Scherrer, et que le grand chambellan du Musée, Monsieur Belle Argent, on aurait pu penser que l’on en aurait eu pour notre viatique. Une expo couture, même s’il faut faire 400 km de plus pourquoi pas ! Surtout quand elle concerne Franck Sorbier.

Qu’elle n’a pas été ma surprise quand je suis arrivé au musée. Il est difficile d’avoir un rien avec plus de perfection dans sa profondeur que cette exposition qu’il m’a été donné de voir ce matin-là ! Une robe seule et unique dans une salle morne où la scénographie n’avait certainement pas eu l’accord du Maître, qui est le prince incontesté des scénographie de Haute Couture pendant la Fashion Week de Paris, mais aussi une imitation d’un mapping 3 D, rien à voir avec la collection que nous avions vue à Paname .

Une pâle copie donc, provenant certainement d’humains de contrefaçon, essayant d’interpréter une des collections du Maître. Je regardais avec effroi cette pantalonnade qui suait les mauvais concepteurs de province qui se prennent pour des créateurs. Des vociférateurs du laid, pour attirer les bourgeoises du territoire qui pensent que Rimbaud est le meilleur rôle de Sylvester Stallone, ‘Bien Oui! Rambo’! Des professionnels qui braillent avec compétence le ridicule de leur propre ignorance et qui lâchent lamproie pour l’ombre. Un musée comme une petite «cour d’Yvoir » peinte sur un plafond glandu dans une nuit ténébreuse. Sorte de croquis pour l’enfer, les responsables étaient probablement assis sur un pot de chambre pour réaliser leur cogitation.

Une bande de « voilou » qui ne respecte rien et surtout pas la chance de pouvoir exploiter le nom du sublime créateur français Franck Sorbier. C’était comme si on avait essayé de nous parler dans le train, mais il aurait été plus correcte de nous parler dans l’oreille. Sur une musique d’André Gazouillant, l’homme qui ‘descend du son’, mais qui pense dans sa « Foly» pouvoir venir avec sa ‘liane’ à la couture !

En tous cas, si vous voulez passer à Mulhouse, faites plutôt un détour à l’Oktoberfest de Munich, car à choisir d’être mis en bière, allez plutôt en Bavière.

Anonymode

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