GUCCI MILAN FASHION WEEK

Ce weekend, Gucci nous présente sa collection dans un bloc opératoire pour la Fashion Week de Milan. Espérons que la salle ne soit pas blanche en plus. Nous sommes invités à rentrer dans une salle d’opération chirurgicale, certainement pour autopsier le défilé. La Baronne de la Cystite Rheinale, en voyant le champs opératoire, s’est écriée : « n’avais-je pas dit que je ne me ferai pas ré-opérer avant cinq ans ! » D’autres demi-mondaines ainsi que la « Champagne et Gnole » sont fort dépourvues quand on leur a demandé de s’asseoir autour de la table d’opération pensant qu’on allait leur demander de faire un calcul mathématique, ce qui a fait beaucoup rire la Cystite Rheinale !

Bref, le show commence. En musique de fond, un ding annonçant probablement le dingue. Une Dullahan irlandaise, pour les érudits (parfois appelée Gan Ceann), utilise sa tête sous le bras comme une lanterne pour éclairer le chemin. La mode décapitée, et nous, nous étions totalement dépités. Le seul de cette collection qui mérite la machine de Guillotin, c’est le créateur, Alessandro Michel, qui pense que la lame de l’échafaud est une Nogent. Cheveux longs, barbe hirsute, regard impassible, il se dégage du couturier une aura mystérieuse, quasi-mystique, qu’on tente en vain de disséquer.


C’est la rengaine de Gucci, celle du bric-à-brac du n’importe quoi. Il est vrai que ma conception de la femme date de plusieurs décennies et que, par conséquent, cette femme, qui m’est présentée, n’a aucune de mes valeurs de référence. Mais, dans quel monde Vuitton ? Faut-il vraiment choisir le « laid » ? Que l’on nous fait boire dans le soulier d’une fille de mauvaise vie et que nous buvons comme un nouveau-né, sans nous plaindre car finalement : quoi d’autres !

Fabriquer du laid pour finir par faire une recette record en révolutionnant la mode. Nous voilà bien démunis devant l’incompréhension totale de ce métier qui change tout le temps. Voilà donc le nouveau père de la couture, qui se constitue en arbitre de la renommée et en distributeur de brevets « Haute Cousure ». Voici ce perfide qui donne sa vision à ce public qui l’adore. Voici cet homme aux allures de chaman qui nous impose sa vision inhumaine.

Ce couturier sorti tout juste du limon et il rampe pour atteindre le Marais où il était ignoré jusqu’alors, il commence à remonter dans nos quartiers pour atteindre le faubourg où il y a fait secte. Un Couturier à la vision céleste, qui pense luire, laissant partout une trace argentée au sol, mais ce n’est en fait qu’une trace de la « bave du crado ».

C’était le songe d’une nuit d’hiver où la « meth », plus concentrée que d’habitude, lui donne ce rêve fantasmagorique, à la sauce seventies. Les critiques de la mode encensent son talent, les acheteurs passent leurs commandes, tout est bien dans le meilleur des mondes, me dit Maître Pangloss. Pour ma part, je pense que c’est un bien grand empire que le néant, alors régnez-y,  mais sans moi.

Anonymode

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