DIOR SOUS LES PAVÉS LA PLAINTE

Un pantalon trois quarts en carreaux de salle de bain, ainsi que des bottines de sécurité pour travailleuse du « Rex », un pull en laine sur lequel on peut lire : « C’est non non non et non ». Toujours à la pointe de la contestation, Maria, la militante est toujours là. Elle balance son « porc » mais chez Dior, c’est un pécaris. Ah, années 80, quand je vous tiens ! Collez aux murs les affiches de tout ce qui peut se faire en couverture de mode à l’époque du « girl power ».  Attention, cela va chauffer pour nous les hommes.

C’est une plongée dans l’époque de Diana Vreeland où, à l’époque, la jeunesse faisait trembler la terre. Diana, la rebelle, mais surtout, la journaliste et l’éditrice de mode américaine qui avec Carmel Snow fera le succès du magazine Harper’s Bazaar, donne un message de ces femmes indépendantes et durs qui seront un modèle pour Maria Gracia.

Une redéfinition des « Miss Dior » avec boléros et robes du soir en patchwork, tels les premiers sacs de la « bagagerie » après guerre, des tailleurs en peau d’agneau mais aussi des robes en mousseline de soie rouge de « Bayadère », robes de flamenco et dentelles blanches, il vaut mieux avoir une silhouette slim. « Tu parles » me dit la Baronne « pas facile pour porter avec ma surcharge provinciale ». Des sabots non pas de denver, mais suédois pour une militante féministe portant une casquette de poulbot parisien, en passant par des tailleurs pantalons masculins et des lunettes rouges style 70’s, représentant l’indépendance qu’ont gagné les femmes à l’époque des sixties pour pénétrer dans l’univers des hommes. Les murs en célèbre leur lutte par un décor réalisé par Alex de Betak.

Le défilé sera aussi dans la salle avec la lutte de pouvoir. Pietro Beccari était assis au premier rang en tant que nouveau PDG de Dior et face à lui, Sidney Toledano. Les regards étaient froid, mais la vie est ainsi les grands sont toujours malmenés à leur sortie. A noter, l’absence du Seigneur de Arnault, qui, dit-on en coulisse, n’aime pas cette militante en jupons. Mais, la vraie question est : est-ce que cette collection était avant-gardiste ou créative ? La réponse est oui, si vous venez de naître et que vous n’avez jamais entendu parler des années 60, 70 et 80 alors vous trouverez cela avant « garagiste ».

Anonymode

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