SAINT LAURENT DU RARE

Un chapeau, hybridation d’une capeline et d’un borsalino, la banquière d’Anthony Vacarello remonte la scène dans un bain de foule. « C’est la trempette de la renommée » pense-t-elle et me souffle la Vicomtesse de Labsurdie de Trophée. Le noir de son esprit est toujours présent dans sa collection. Chassez le naturiste, il revient toujours au bungalow. Il peut espérer qu’un fou ou un raviner le logera dans une chronique de son blog anonyme de cinq visites par an en compagnie de son compère, Raf Simons.

Beaucoup d’autres sont bien plus méritants de produire une création qui est plus digne d’être embaumée dans les pages d’un Elvizir. Un excentrique lugubre qui se force à la mode et peine à créer du beau et de la couleur, il nous étonne fort peu et nous comprenons sa torture, mais finalement nous savons qu’il joue un jeu de « jupe » avec lui-même. Il triche franchement avec sa conscience en tâchant de satisfaire du même coup sa voie qu’il pense divine et ses envies refoulées de caricatures et d’humains de contrefaçon.

Un requin à bordel pour transformer la femme Saint Laurent de la petite robe noir et du smoking à la demi-mondaine des clubs des années 80 où Le Privilège faisait foi et où se construisaient les florentins qui gouvernent aujourd’hui. Un ange qui se noie dans la boue noire de sa réflexion ; une collection, bien seule, parmi les autres de la Fashion Week, une collection désespérément orpheline.

Anonymode

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