UN GOULOT DE PRINTEMPS

Si les hirondelles ne font pas le printemps, la « Fourchette du Printemps » ne fait pas un gastro. C’est niché au fond d’un 17ème arrondissement grand dortoir à bourgeois et avec un décor de restaurant italien transformé en bibliothèque, certainement pour nourrir l’âme.

Pas d’excès, pour la Baronne de la Cystite Rénale qui voulait se ménager, et à l’arrivée de sa lotte en chapeau chinois, j’ai vu à son air interloqué que cela lui faisait penser à un village du Vietnam sous un tapis de bombes mais, après y avoir goûté, elle regretta que ce ne fut pas du napalm, car l’explosion des saveurs lui déclencha un feu en bouche lui cuisant le palais sans lui donner de plaisir.

Le service est digne d’un restaurant des Champs Elysées, sérieux mais peu efficace pour quatre tables occupées au bas mot. Le bordeaux proposé était comme ces vins de messe : pas assez vieux pour être bon et trop jeune pour être mauvais. A l’arrivée de l’épaule d’agneau avec houmous, la Baronne, qui connait bien le Liban, a cherché « en vin » le Houmous, car pas d’Houmous à l’horizon ni au fond de l’assiette, mais seulement une sorte de bouillon avec trop de saveurs que l’on ne pouvait décoder les unes se bousculant aux autres.

Mon canard, pas laqué mais plaqué contre l’assiette, où les saveurs, là encore, sont multiples, mais pas un multiple de bon, plutôt un multiple de moyen. Pour finir une glace, une vraie bombe au chocolat blanc avec une subtile odeur d’Amareto, tellement bonne que j’ai investigué et nous avons appris que le chef n’avait rien à voir avec ce dessert.

Enfin, l’addition, équivalente à plus de deux abonnements Navigo pour deux ans, très excessive ! Les bons salaires ne justifient pas toujours les mauvais traitements

Anonymode

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