MARTIN HIJACKS PHASE TERMINAL

Un chef en approche de la piste avec son nouveau restaurant, « The French Taste ». Quand le chef Guy Martin nous a dit qu’il allait à l’aéroport Paris-Charles-de-Gaulle, j’ai pensé que sa cuisine allait décoller !

Celui-ci veut nous ravir le palais, mais le seul palais qu’il inaugure c’est le raffinement d’un aéroport où les plats, plus long à attendre que les pistes d’un A 380, ressemble au raffinement d’un charter de Ryanair, où les gourmets, plus gourmettes flashy de rappeurs, rentrent ici par erreur, car l’accueil est tellement glacial avec la climatisation à fond que l’on a l’impression d’être sur la banquise. Un bistrot qui se veut de « Cartier », surtout pour l’addition, n’est en fait qu’une goguette d’aéroport où les plats viennent certainement directement de la Servair qui fournit les avions « low costs » pour la province du « chie shuang ».

Un style néo-brasserie, mais, plutôt néo basique, en plein aéroport Paris-Charles-de-Gaulle situé dans un terminal : un signe peut-être ! Cette cantine de quatre vingt places  proposent des menus astronomiques inspirés de la cuisine franchouillarde de la région du « mètre » de « sa voie » pour un bain de foule : « la trempette de la renommée ».


Nous avons choisi le menu express, et nous avons avalé deux plats en une trentaine de minutes, qui se sont prolongés en 45 puis en 60 mns après avoir attendu l’addition.  Cette dernière devait probablement descendre de la planète « Marx » pour approbation. Bref, en un mot, c’était nul, et je ne trouve pas de mot plus fort pour vous résumer cette expérience de gastronomie qui nous a conduits directement chez notre ami Vespasien pour un besoin naturel qui ne l’était pas.

Côté décoration, une ambiance bistrot contemporaine avec des jeux de lumière qui rendent l’endroit invisible, voulant aspirer au grand sans jamais pouvoir l’atteindre et qui fuit la vulgarité sans pouvoir y échapper. Miroirs et banquettes qui oscillent entre le « Designer d’aires d’autoroutes Bulgares » et la maison de filles de petite vertu. Bref, une expérience à ne pas renouveler et, encore moins, d’ailleurs, au Grand Vefour où le plat de ma femme, la dernière fois, était trop cuit. Nous conseillons à ce cuisinier de passer plus de temps dans sa cuisine que sur les écrans de télé, car, pour l’instant, le seul écran que nous voyons est un écran de fumé. Sa cuisine est comme à l’image de la coupe de cristal taillée polie par des maîtres Verriers que nous lui avions présentée, il s’était esclaffé sans aucune considération sur le travail : « mais, c’est dégueulasse » !

Anonymode

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