FRANCK SORBIER

C'est le seul couturier qui pouvait réaliser les costumes de l’oeuvre de Verdi, pouvant magnifier une héroïne de roman, qui s’étourdit dans le luxe et les plaisirs, pour oublier la terrible maladie qui menace ses jours. Cette histoire mélodramatique sied parfaitement au Maître d’Art qui est d'abord un humaniste, et qui habille aussi les plus grandes héroïnes de notre temps. Franck Sorbier au Capitole, voilà une vision bien dans son temps, il est à parier qu'au même titre que l'on voit sur l'ensemble des photos de mode des danseuses modèles insufflées dans la profession par le maître. Bientôt, nous verrons Vuitton réaliser les costumes des pièces des théâtres des grands Boulevards, mais celles-ci seront des pièces seulement rapportées pour les médiocres de l'âme.

A Toulouse, le lieu nommé Comédie est exceptionnel par son histoire, et c'est seulement en 1671 que la scène fut installée de façon permanente et que furent construites des loges pour les Capitouls (les élus du capitoulat, conseil municipal qui dirigea cette ville). Mais aussi une histoire de capitellum (Chapiteau) d'où le nom, et de bon aloi pour le couturier qui a présenté, autrefois, sous des chapiteaux dans la cour carrée du Louvre.

Voilà une fois de plus, le créateur, le plus titré de la Fasionsphère, donne sa vision de la mode de demain : théâtrale et dansante. Mais, la théâtralité, qu'il donne, n'est pas dans la salle, comme les autres, mais sur scène.  "La Commedia Dell'Arte" dans la vie, il s'en moque, il veut créer et rien d'autre. Comme les grands peintres, avant lui l'avaient fait, laisser dans ce monde éphémère, une trace qui viendra influencer à long terme l'expression culturelle française. Dans ce monde, où rien ne reste, seulement des morceaux de plastique comme un iceberg Everest flottant sur les océans du monde, lui laissera une trace de son univers : un monde poétique et magique.

Anonymode

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