QUAND BERNARD RENCONTRE VIRGIL !

Louis Vuitton a embauché le designer Afro Américain, Virgil Abloh, une vraie épopée qui lui donnera peut-être l’immortalité ! Mais, je vous engage à imaginer la rencontre du designer rappeur avec le prince du luxe, le seigneur des Arnault. Voici la chronique de la première entrevue au sommet, mais seulement du building de l’avenue Montaigne.

Attachez vos ceintures, le chantre de la sangle de sécurité, qui a été repéré par Michael Burke quand il était chez Fendi, a une créativité innée et une approche « disruptive » (mot savant pour définir le bordel) qui, parait-il, l’aurait rendu pertinent dans le monde de la mode, mais aussi dans la culture populaire ». Et, pour le populaire, Vuitton s’y connait ! Découverte des ceintures de sécurité par ces messieurs de la haute qui montent à l’arrière de leur véhicule, avec chauffeur, sans ceinture, viennent grâce à Virgil de découvrir les sangles de sécurité.

Bonjour M’sieur, « Yo ». Bernard regarde ce jeune designer. Le grand bourgeois se raidit  au « yo » lancé par celui qui porte le même prénom que le poète latin de Lombardi. Voilà donc la future star de Vuitton Homme, se dit-il, le toisant de son « maître » quatre vingt. Il lui lance, avec son accent plus français que français, « very nice to see you, Sir ». Virgil a son diplôme d’architecture dans sa pochette comme une arme secrète pour séduire le prince du luxe, car le polytechnicien aime les architectes.

Son idée est de faire de Vuitton Homme une marque de plébéien mais, en même temps, la faire rentrer au musée, une sorte de chronique d’une catastrophe annoncé. Ce viril Virgil, à la fois DJ et architecte, a également été l’ancien directeur artistique de Kanye West, le mari de la Kardashian, qui montre son postérieur à toutes les sauces. Virgil collectionne les casquettes et, via son label Off-White, il propose une vision, plus post-mortem que post-modern, une vision à la Didier Grumler & Cie .

Un Afro Américain, copain de West et de Donald Trump, en même temps, un mélange des genres que l’homme d’affaires Français regarde avec tellement de recul qu’il n’arrive à ne plus voir la cible. Peu importe, cela donne à lui et à sa famille une entrée ou un pied dans le deuxième millénaire. La conversation tourne court car la nouvelle vient de tomber : Pinault vient de prendre la Bourse du Commerce pour faire son musée parisien.

Virgil se retrouve seul dans les locaux. L’heure est tardive et, il part remontant les Champs Elysées jusqu’à la boutique Vuitton. Il reste là quelques instants en pensant au chemin parcouru depuis sa petite ville de Rockford, Illinois. Le voilà dans le sein des seins au milieu du luxe à la Française. C’était son but ultime, mais il ne sait pas encore que le vrai luxe n’est plus là depuis longtemps, mais, cela c’est une autre histoire.

Anonymode

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