ENZYME QUI DÉVORERA LA PARFUMERIE

Voilà une nouvelle qui devrait réjouir les parfumeurs, grands consommateurs de plastique, qui financent beaucoup d’études pour leur recyclage. Et quand un  accident de laboratoire devient une enzyme mutante qui dévore le plastique, il faut peut-être entrevoir un monde meilleur ? C’est en étudiant la bactérie Ideonella sakaiensis, qui se nourrit exclusivement de polytéréphtalate d’éthylène, (bouchon de « Dior J’adore » par exemple), que des chercheurs américains et britanniques ont conçu par hasard une enzyme qui dévore ce plastique notamment celui utilisé pour fabriquer des bouteilles d’eau et de sodas les mêmes qui normalement restent dans la nature pour des centaines d’années et qui finissent par faire un continent de plastique.

Tout a commencé lorsque les chercheurs ont examiné de plus près la structure cristalline d’une enzyme récemment découverte appelée PETase, pour la mode et la parfumerie un nom prédestiné. Celle-ci évoluant naturellement et qui était déjà connue pour décomposer et digérer le polytéréphtalate d’éthylène, l’enzyme a finalement muté par accident, révélant un nouveau type qui digère le plastique plus efficacement que l’original. L’amélioration est minime, mais elle laisse entrevoir la possibilité de peaufiner ces dévoreuses de produit à base de pétrole de façon spectaculaire.

La chance joue souvent un rôle important dans la recherche scientifique fondamentale et cette découverte n’y fait pas exception. Les humains ont déjà déchargé sur la planète environ 9 milliards de tonnes de plastique, dont la moitié a été produite depuis 2004 pour les industries du luxe, reste à vérifier si cette bactérie ne dévore pas le pétrole. Cela serait un comble, mais finalement pourquoi pas ! Quand aux enzymes qui pourraient éliminer les tapineuses de restos routiers de la Fashion Week, pas de date pour l’instant !

Anonymode

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