LES SENTINELLES DU PEUPLE FASHION

Existe-il encore des critiques de mode dans cette profession ? L’industrie du luxe et de la mode, qui cadre ses journalistes et ses influenceurs journaleux en les mettant sous perfusion d’argent, n’engendre que des courtisans et d’infatigables scribouilleurs qui vivent au crochet des marques. De faux talents métaphoriseurs de mots ampoulés, ne parlant jamais avec réflexion, des « Flop Fringant », pas vraiment dangereux, il est vrai, mais qui pensent que le mieux, c’est le bien d’autrui.

En tous cas, les marques se contentent de peu. Elles souhaitent faire appel à de bons valets, peu hostiles au banal et préfèrent cela à un « J’accuse » de Cola littéraire, louche et chef des odeurs qui pourraient lâcher une vérité lors d’un petit moment bien choisi. Si vous critiquez ces groupes, et même si cette critique est constructive, ceux-ci vous blacklistent systématiquement pour vous reléguer dans les bas-fonds de leur fausse à putains.

Sorte de purgatoire du luxe, où il faut passer pour montrer votre allégeance, avant d’atteindre le paradis, un quatre pattes obligatoire en signe de soumission pour venir faire partie du troupeau des « Bergé ». Mais, où sont passés ces indépendants d’autrefois, ces critiques qui éreintaient les marques et qui osaient nous montrer la couture des infâmes ? Critiquer aujourd’hui les marques et la mode, c’est critiquer ces nouveaux Seigneurs orgueilleux comme des filles publiques, qui ne savent pas que sans la liberté de blâmer, il n’est point d’éloge flatteuse.

Voilà, le salaire de la peur, voilà la disparition de ce qui était autrefois une forme d’exception culturelle à la française. Mais, soyons heureux, maintenant, nous avons les Kardashian mono phrasés ayant pour seul vocabulaire : « It is amazing !», ainsi qu’une Ferragni qui tweet pour un streap, le Flop Fringant et bien d’autres… Jamais autant d’influenceuses, journaleux n’avaient autant fait d’effort pour avilir l’humanité.

Anonymode

Commentaires

Articles les plus consultés