LE WANG GANG NY 2020

Avec le succès des manteaux de cuir et de ses pantalons, l’activité du département couture, son domaine réservé, voit chaque jour l’activité croître comme le big Wang. Ce Maître de l’aiguille s’appelle Alexander Wang. Très influencé par l’art de son pays, il a le sens de l’harmonie des couleurs absolus comme le noir qui le « Soulage ». C’est une des choses les plus difficiles et les plus nécessaires de la vie que d’apprendre à dédaigner celle-ci. Le dédain protège et écrase, c’est une cuirasse et une massue à la fois qui m’assomme au fur et à mesure des passages. L’âme humaine de journaliste de mode que je suis n’est pas un cuir qui se tanne avec les shows, mais une membrane sensible, vibrante et délicate, et après chaque choc, elle reste meurtrie, marquée et hantée à jamais par ces majorettes sans bâton.

Un « flicaillon » de la mode US ayant la « trente haine » juvénile, un blouson de cuir noir et une vieille capeline de la même couleur avec une tête de Chewbacca qui prône au Rockefeller Center comme une cathédrale avec sa cuirasse, forteresse, qui est à l’océan ce que Khéops est au désert ; l’idée d’une civilisation disparue depuis longtemps. Je cherche à comparer ces choses à des machines humaines et je me demande, pour la première fois de ma vie, quelle idée peut se faire une machine à vapeur ou un cuirassé de voir un animal inférieurement intelligent ?

Prête-moi ton grand souffle, et ta grande allure si douce, ton glissement nocturne à travers New York illuminé, comme le  train de luxe et de l’angoissante qui bruisse le long des défilés de la grosse pomme, les sièges laqués, aux assises de cuir où dorment les yeux ouverts des millionnaires qui regardent le spectacle de ce jeune qui, avec son nounours, accueille ses parents sur la scène à la fin de la présentation n’ayant pas encore brisé son œdipe. C’était hier au Rockefeller tinder.

Anonymode

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